LUXEMBOURG – L’eurodéputée sortante est candidate au scrutin du 9 juin sous l'étiquette Fokus.
Candidate à sa succession au Parlement européen, Monica Semedo occupe... la dernière place parmi les 16 personnalités testées au Politmonitor. L'eurodéputée pâtit d'une mauvaise image, selon le baromètre RTL et Wort, publié mardi. Il faut dire que l'élue a connu des galères depuis le début de son mandat en 2019. Elle reconnaît des «périodes difficiles», avec les sanctions pour harcèlement. Le Parlement européen l'a reconnue coupable en janvier 2021 puis en avril 2023. L'intéressée «regrette de ne pas avoir pu donner sa version des faits». À cause des affaires, Monica Semedo avait quitté le DP en 2021, pour candidater cette fois avec Fokus, «un parti qui a les mêmes combats».
Au scrutin du 9 juin, il ne sera «pas facile» de conserver le mandat, dit l'élue, pourtant motivée: «Ce sera le choix des électeurs. Moi, je ne renonce pas». Monica Semedo se souvient des bons moments, notamment la directive sur les salaires minimums, sur laquelle elle a travaillé: «C’était un beau projet, concret pour des millions de travailleurs».
Une «transition juste»
Elle a maintenant des idées sur les institutions, pour que «l’UE fonctionne mieux». Elle propose «une élection directe du président de la Commission européenne, afin d’accroître sa légitimité». L’élue propose aussi de «laisser tomber le droit de veto au Conseil européen, car il laisse la possibilité à un seul État de bloquer une directive bénéfique à tous». Monica Semedo préfère le système de majorité qualifiée, «d’environ deux tiers». Le but est d’éviter «des discussions pendant des années», bien qu’elle insiste sur le besoin de contrepouvoirs.
La candidate estime que les principaux thèmes de campagne seront «la défense, avec la guerre en Ukraine et à Gaza, et bien sûr la transition écologique». Selon elle, l’UE a bien travaillé, avec le Pacte vert. L’enjeu, selon Monica Semedo, qui assure avoir une fibre sociale, est de «faire cette transition de manière juste, pour que les gens n’en souffrent pas et que l’on n’oublie personne».
Source: L'Essentiel
Commenti